Dunes de neige
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Serre bien mon manteau
Poussez la porte de la remorque pour l'ouvrir.
Contre l'arc blanc comme l'os de la nuit
J'avance
Le ciel du soir se brise sans faire de mal
Le crépuscule et la nuit fondent devant moi
Son souffle s'enroule, mystérieux et froid, contre mes lèvres.
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Mes pieds s'enracinent
Dans les couches croustillantes de glace cendrée
Je me retrouve pris au piège
Dans une guerre céleste
Des déesses du ciel
Entre la chasseresse d'argent
Croissant voilé
Vigilant, les yeux lumineux
Gardien silencieux des marées et des rêves
Et la Reine du Feu et de la Floraison
Sœur du crépuscule
Amoureux de l'aube
S'élevant et brûlant au bord du monde
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Pendant un instant
Le regard changeant de forme de la Lune effleurant
Les flèches de Vénus brillent
Puis partie
Comme toutes les choses sauvages doivent le faire.
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Mes yeux parcourent le calme glacial
Reposant sur les ourlets
Des dunes de neige
Je ressens le lien complexe avec ceux qui m'ont précédé
Qui inclinaient leur visage vers la lumière froide.
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La lune
Chasseur qui chevauche la nuit
Norn qui tisse les fils du destin
La jeune fille, la mère et la vieille femme
Tirant les marées vers sa poitrine
Chuchoter aux loups
Aux enfants qui rêvent
Aux cœurs agités qui errent près de sa lumière
Elle est le miroir des âmes
Le donneur de folie
Celui qui chante des berceuses aux perdus.
Toujours en mouvement, jamais immobile.
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Vénus
Couronné de cuivre et vêtu d'aube
Elle est la première rougeur du matin
Le dernier soupir de la soirée
Qui s'élève de l'écume
Qui marche pieds nus dans le ciel
Traînant le parfum de la myrrhe et des roses
Qui renverse les rois d'un regard
Elle est la passion débridée
L'étincelle dans les yeux de l'amant
La braise qui couve longtemps après que le feu se soit éteint
La guerre s'incline devant elle
Les poètes saignent pour elle
Car elle est tendresse et fureur
Séduction et tempête
Elle est l'éveil et les désirs des cœurs
Se déployant comme des pétales au soleil.
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Chaque congère de neige
Porte la forme du froid
Il retient son souffle un peu plus longtemps
Dans cette partie du monde
Comme si la terre elle-même hésitait à se découvrir
Peur de la fureur verdoyante qui attend
Appel à la frénésie qui accompagne la chaleur.
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Je me tiens à l'ombre des dunes
Un souffle privatif dans la cadence de l'air mort
Jusqu'à ce que le serpent froid soit partout sur moi
Avant qu'il ne fonde et ne cède à la boue fertile
Avant que la terre ne se fende en deux
Avant que l'impératrice de la saleté ne me rappelle.
Dans l'attente de l'enlèvement du printemps.
Par La Völva Creates ©
Ferventement vôtre 🐺
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